Danse Festival

Faits d’hiver

Benoit Canteteau · Marinette Dozeville

20h30

TP : 14€ • TR 1* :10€ • TR 2** : 8€

* Demandeurs d’emploi / Intermittents du spectacle / RSA / Moins de 25 ans / Plus de 65 ans
** Adhérents de micadanses / Abonnés des théâtres partenaires du festival / CCAS / Adhérents AMIG / Moins de 12 ans

 

Lundi 18 et mardi 19 février

Festival en partenariat avec micadanses

h o m

Heart of the Matter se dit en français « le cours des choses ».
h o m, son acronyme, réunit un danseur-constructeur, une musicienne et une sculpture à assembler. Tel un mobile, ou peut être plus un stabile, la sculpture s’ancre au sol par un point central.
Au commencement, l’espace est jonché d’objets bruts en bois ou en métal. Débute alors une danse de construction. Le danseur-manipulateur soulève et assemble, avec force et fragilité, les objets.
Une tension s’opère. Bien que prête à tout moment à s’effondrer, la sculpture prend corps. Le mouvement circule entre le mobile et le danseur. L’exposition du corps et de l’œuvre se joue d’une élaboration artisanale. Le corps ne montre pas qu’il danse, il est le moteur de la sculpture. À d’autres instants, il dévie de ce méticuleux travail d’assemblage pour retrouver sa propre liberté, son propre centre de gravité.
En équilibre, danseur et musicienne sont face « au cours des choses » entre pouvoir et hasard, au cours d’un mouvement qui teste ses propres limites.
Benoit Canteteau

Là, se délasse Lilith…

Marinette Dozeville s’inspire donc de Lilith, personnage issu de la tradition hébraïque mais qui ne figure plus dans les textes bibliques. Elle serait la première femme, véritable égale d’Adam, faite comme lui à partir de terre. Cette censure fait d’elle une incarnation emblématique de la femme rebelle, libre et maîtresse de sa chair et de ses origines.
Cette Lilith arpente le plateau dans une chorégraphie primale, bondissante, sensuelle et organique. Elle y est nue et fait de son corps, un corps politique. Se détachant au propre comme au figuré de son carcan, elle nous amène à nous interroger sur la représentation du corps féminin. La censure et l’auto-censure qu’il génère, l’autonomie et le pouvoir qu’il dégage et surtout le cliché féminin qu’entretiennent nos sociétés patriarcales.
Soutenue par le rythme diabolique de la musique d’Uriel Barthélémi, Marinette Dozeville se jette sans concession dans ce personnage, animée d’une redoutable énergie, bousculant nos standards et a priori.