En cette fin d’année, le Générateur convie sa grande famille d’artistes, d’ami·es et d’habitué·es à se réunir autour d’un repas. L’occasion pour nous de nous retrouver et de ripailler en nous rappelant tout ce qu’on a parcouru.
Comme l’année dernière c’est aussi l’occasion de se disputer autour d’une question qui touche de près la pratique de la performance. Après avoir discuté l’an dernier des téléphones portables et de la photo dans les performances, vous avez choisi pour cette nouvelle édition la question de la médiation.
Parler de performance n’est jamais simple, ce n’est ni vraiment du théâtre, ni tout à fait des arts visuels ; elle se voit dans l’instant et disparaît aussitôt, et elle n’existe parfois que dans le récit d’un souvenir ou, plus souvent, une archive. Mais si l’archive est une forme de médiation et que la médiation est déjà une transmission, c’est bien qu’il y’a toujours quelque chose à transmettre et à comprendre d’une performance.
Alors, considérera-t-on pour autant la médiation comme indispensable ? Comme pour d’autres médium, sans guide, sans archive, sans petite lampe frontale théorique pour éclairer le chemin, le public serait condamné à errer dans la performance comme dans un terrain vague, ou à ne jamais y entrer.
Au contraire, le.la performeur.euse serait partisan.e de l’action pure, d’une performance qui parle d’elle même. L’expérience serait la seule vérité, et tout le reste — textes, notices, discours — ne serait qu’un exercice de style, ou pire : une prétention à transformer la liberté en un document officiel.
Si c’est l’action contre le texte, ce sont alors les archivistes contre les incendiaires. Et Le Générateur, au milieu, serein de tous.tes vous inviter à la même table pour en discuter.
Nous rejoindront pour l’occasion :
Marco Renzo dell’Omordame, chercheur et enseignant à Paris I, dont les travaux sur les happenings, les cultural studies et les cultures alternatives croisent parfaitement l’esprit du lieu. Avec lui, on évoquera la légitimité culturelle et les “décalages” nécessaires à instaurer dans la connaissance de l’art.
Et Elena Lespez Muños, curatrice et chargée des publics à Bétonsalon – Centre d’art et de recherche. Elle y exerce et invente au quotidien une excellente intrication entre qualité des contenus et densité d’un programme de performances. Son regard de terrain nous aidera à aborder la question de la transmission.
Parlez-en autour de vous et venez nombreux.ses ! (on prépare le vin chaud !)
À l’issue des discussions, si les adhérentes et les adhérents ne se sont pas trop faché.es, iels sont invité.es à renouveler leurs adhésions pour 2026. 😉