Yassine Boussaadoun

Né en 1989 à la Seyne sur mer, vit et travaille à Paris.

Yassine Boussaadoun est un artiste pluridisciplinaire qui explore les relations industrielles dans nos consommations sociétales contemporaines, au sein de leur révolution civique. Il nourrit un intérêt pour le constructivisme pictural et la philosophie française du XXe siècle.

Son travail a été présenté au Générateur (2021, 2024), à la Maison Contemporaine à l’Espace Bertrand Grimont (2021), au 61e Salon de Montrouge (2016), au Festival Photomed (2016). Ses performances ont été présentées à Ciné+Perfo en Argentine (2022), à RueFrançaise (2022), Nuit Blanche (2020), Festival Inact (2020), au Tripostal avec Latitudes Contemporaines (2019).

Son héritage d’élève ingénieur lui a apporté une connaissance de l’outil industriel et une forte curiosité pour les questions liées au langage uniformisé. Par son intérêt pour le magasin de fabrication, il questionne l’œuvre unique à l’ère de sa reproductibilité. Cette interrogation est poursuivie en la décalant au matériau papier, matériau au coût de production très bas, afin d’introduire une sensibilité aux objets du commun. Ses recherches sont de l’ordre du basculement de la matière et la notion de temps.

Cela se traduit par l’obsession du détail conjugué à de nombreuses heures de travail. Le but de Yassine Boussaadoun est de remettre en question notre lecture de l’objet. CocaLaw ouvre la fenêtre du tabou du marché de l’armement français. Les dictateurs dans le métro, celle de la manipulation du pouvoir et du contrôle des médias. Standard, la qualification de l’œuvre d’art dans son marché.

C’est au bord de la rupture physique qu’il manie la performance par et pour le vivant : agir dans le monde plutôt que de le représenter. L’artiste agit en allant au-delà de ses limites dans le but de ne plus correspondre à une norme. Il recourt à l’étrange, à l’inquiétude, au dérisoire. Très souvent, c’est l’impossibilité même de « faire » qui donne leur sens plastique aux situations.

Il ne rentre pas dans une ligne de provocation mais repense un dialogue avec le spectateur sur des questions plus politiques, comme celle des rapports de force avec Hands up, de la peur pour Bomb Suit ou du fantasme avec Sonate et Jean Baque. Par une progression radicalement physique, ce qui pouvait paraître idiot nous mène vers un autre sens de lecture et d’autres champs sensibles.

+ d’infos : http://yassine.boussaadoun.free.fr/index.html