Artdanthé #26 au Générateur

Concert Performance
〓 Date et horaires 〓
Le Vendredi 22 mars 2024 à 20h
〓 Tarif 〓
TP : 12€ / TR* : 8€
Je réserve
* demandeur.se.s d’emploi, intermittent.e.s du spectacle, – 30 ans, + 60 ans et familles nombreuses

+ d’infos sur le site du Théâtre de Vanves

LA QUATRIÈME FORCE

Katalin Patkaï

À l’origine, il y a un chien « aussi puissant que beau » et très effrayant. À le voir, on ne sait si c’est un animal affectueux ou un monstre sanguinaire.

Et puis il y a la maîtresse : une femme reconvertie dans le métier de la sécurité après une année de formation. Le métier est rude, il demande de l’abnégation : absence de sommeil, endurance au froid, au chaud, décalage horaire, vie sociale réduite.
Entre les deux, il y a un lien indissociable : elle est le guide, il est le gardien, comme une ombre ou une seconde peau poilue.

Au début, elle lui demande d’obéir, de connaître son métier comme elle connaît le sien, exigeant sans comprendre à qui elle s’adresse. Peu à peu, la méthode enseignée par ses formateurs, hommes virils et matadors en puissance qui prônent l’asservissement de l’animal jusqu’à l’anéantissement de son caractère, se délite. À mesure qu’elle apprend à connaître le chien, elle fait l’expérience de phénomènes étranges : hyperacuité sensorielle, développement de l’odorat et de l’audition. Une alliance inter-espèces se forme alors.

Puisant autant dans la métaphore de l’absurde de La Métamorphose de Kafka que dans le féminisme du Manifeste des espèces compagnes de la chercheuse et biologiste Donna Haraway, la performeuse et chorégraphe Katalin Patkaï propose avec La Quatrième force de montrer sur scène un exemple réel de la relation inextricable entre Femme et Chien, basée sur son expérience d’agent de sécurité cynophile.


Une proposition de Katalin Patkaï
Sous la direction artistique de Aude Lachaise

Interprétation : Paco (Berger belge malinois), Arsène Boiffier-Patkaï, Abdellah Fellah, Katalin Patkaï, Alma Teschner

Avec les regards avisés et bienveillants de : Zsolt Boros, Pilar Jaramillo, Estelle Lacombe, Marie-Noël, Lise Terdjman

Soutiens et remerciements à Artagon Pantin pour avoir accepté Paco dans leur studio de danse, à Mannespieces pour la mise à disposition d’espaces de répétition, et à So What & Co.

© Zsolt Boros

EMPATHIE ø – La Lutte des Anges

Marlène Rostaing – Cie Body ! Don’t Cry

Après une trilogie sur l’héritage de la féminité et la déconstruction de l’héritage familial, la chorégraphe, danseuse, chanteuse et metteuse en scène Marlène Rostaing poursuit son regard sur l’héritage de la violence avec un diptyque intitulé Empathie ø. Ce premier volet La Lutte des Anges questionne l’héritage de la violence reçue ou donnée, en tant que construction sociale, culturelle, religieuse, politique, familiale.

Sur scène, une armée d’anges occupent une ZAAD (Zone d’Amour À Défendre), rejetant toutes formes de violence à travers leurs rituels, leurs danses, leurs cris, leurs chants. Une sorte de message divin direct, à regarder les yeux dans les yeux. Les envoyés de Dieu se rebellent, remettant en question de manière abstraite leur fonction. C’est un moyen d’humaniser la figure mythique de l’Ange et de lui rendre son corps de chair et d’os. On ne naît pas violent ou bourreau – on le devient ou on le porte en héritage. Où se trouve la zone à protéger avant le carnage ?

La Lutte des Anges est une performance et un concert chorégraphique sur le répertoire des chansons de Marlène Rostaing, en collaboration avec le batteur, vocaliste et compositeur Éric Perez. Celle-ci est née un an après la mort de Yassin Mebarkia, petit frère adoptif de la metteuse en scène, tué tragiquement le 3 janvier 2022 par les surveillants de la prison de Villefranche-sur-Saône où il était incarcéré. C’est une façon de sublimer l’enfance et l’injustice subie par des enfants abîmés trop tôt par les institutions, la famille, les violences policières et pénitentiaires.

Chorégraphie et mise en scène : Marlène Rostaing
Interprétation : Claire Lamothe (danse et voix), Alexandre Nadra (danse et voix), Éric Perez (batterie et voix), Marlène Rostaing (danse et voix).

© Marlène Rostaing

Visionnez le teaser du festival :

Marlène Rostaing

Née à Vienne dans le Dauphiné où l’on ne parle plus le patois, d’origine espagnole, Marlène Rostaing naît entre deux cultures, où le français se croise avec l’espagnol. Elle commence la gymnastique à l’âge de 4 ans puis en 1994 suite à une blessure elle se dirige vers le théâtre qu’elle pratique à Lyon avec […]
Marlène Rostaing

Née à Vienne dans le Dauphiné où l’on ne parle plus le patois, d’origine espagnole, Marlène Rostaing naît entre deux cultures, où le français se croise avec l’espagnol. Elle commence la gymnastique à l’âge de 4 ans puis en 1994 suite à une blessure elle se dirige vers le théâtre qu’elle pratique à Lyon avec Bernard Bauguil, puis obtient un DEUG en Art du Spectacle à l’Université Paris 8 St Denis section Théâtre où elle rencontre Claude Bushwald, menteuse en scène, le théâtre du mouvement Claire Heggen et Yves Marc. Elle entre ensuite à l’École Marcel Marceau où elle découvre le mime corporel, la technique d’Etienne Decroux devient très vite un premier outil chorégraphique. Également acrobate, elle suit la formation professionnelle à l’école de cirque Le Lido à Toulouse et en parallèle  les cours de danse contemporaine au centre de danse James Carles, puis en Belgique. Elle continuera de se former en danse avec David Zambrano, Nina Dipla, Roberto Olivan, Sharon Fridman… en théâtre avec Simon Abkarian, Yoshi Ohida, en improvisation avec Joëlle Léandre et Cécile Loyer et en chant avec David Goldsworthy (Roy Hart Theater), Beñat Achiary, Hélène Sage, Elise Dabrowski, et l’école des Glottes Trotters direction Martina Catella à Paris. 

Son parcours d’interprète croise les chemins de Joëlle Bouvier, du Collectif l’Art Quotidien, de Josef Nadj, d’Aurélien Bory, de Phia Ménard, de Lali Ayguadé, de Baro D’Evel. Elle crée la Cie Body ! Don’t Cry basée à Toulouse. Elle entame un chantier sur son héritage de féminité à travers trois soli Le BalTragôdia ou Thésée-moi ! et Marie Blues création 2023 où s’entremêlent danse et voix. En 2010 elle découvre et pratique l’improvisation danse et voix. Elle transmet  sa technique d’improvisation qu’elle développe autour de la danse, de la voix parlée et chantée à travers des workshops. 

Katalin Patkaï

Katalin Patkaï a obtenu son diplôme de scénographe à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Elle travaille d’abord comme scénographe auprès des chorégraphes Arco Renz, Marion Ballester et Marie-Jo Faggianelli, puis avec ses propres pièces : Spatialisation sonore pour un danseur (2002), qui soude sa collaboration avec Ugo Dehaes. Elle s’engage dans la […]
Katalin Patkaï

Katalin Patkaï a obtenu son diplôme de scénographe à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Elle travaille d’abord comme scénographe auprès des chorégraphes Arco Renz, Marion Ballester et Marie-Jo Faggianelli, puis avec ses propres pièces : Spatialisation sonore pour un danseur (2002), qui soude sa collaboration avec Ugo Dehaes. Elle s’engage dans la danse avec le projet que lui confie le scénographe Pierre Jorge Gonzalez, auprès du chorégraphe Arno Renz au Centre de Danse flamand d’Anne Teresa de Keersmaeker (Rosas). Puis, de sa rencontre avec l’artiste pluridisciplinaire Yves-Noël Genod, naît C’est pas pour les cochons (2009). En 2013, suite à la naissance de ses deux fils, elle entreprend MILF. En 2015, suit Remous, pièce pour les tout petits, elle poursuit avec l’enfance dans la pièce HS de manière plus intimiste avec son propre enfant.
En 2008, Daniel Larrieu remet à Katalin Patkaï le prix SACD du Nouveau talent chorégraphique. Elle est interprète pour les chorégraphes Marie-Jo Faggianelli, Isabelle Esposito, Erika Zueneli, Eric Arnal Burtschy. Elle est diplômée de l’école de Yoga EFAY.


Katalin Patkaï collabore avec le Générateur depuis plus de dix ans, où elle a montré plusieurs de ses pièces et participé à des initiatives collectives comme Les 24h de la parformance en 2015.