Les Salons de FRASQ relèvent d’un désir, celui d’instaurer un moment favorable à la circulation des idées autour de la création actuelle et des pratiques de la performance.
Chaque Salon de FRASQ prend le temps de s’inventer lui-même au fil de son déroulé avec quelques heures de contributions en tout genre : histoire de l’art, philosophie, cinéma, performance, arts plastiques et autres disciplines.
16H
CONFÉRENCE, PROJECTION
Conférence d’Agnès Callu, Philosophe et historienne de l’Art au CNRS, Laboratoire d’anthropologie politique – LAP, EHESS/CNRS UMR 8177
Poétiser l’espace par un corps écrivant lequel lit et questionne le silence Blanchotien de l’Atelier-Machine au prodrome de l’acte créateur. Tel est le propos d’Agnès Callu lorsqu’elle met en geste les imaginaires de l’atelier d’artiste réputé assourdi quand il fait cependant circuler la musicalité du chant intérieur de la puissance complexe de l’oeil et de la main au travail dans le secret du Studio de l’artiste Simone Pellegrini.
Projection du film Una circostanza imperfetta.
Dans le film intense Una circostanza imperfetta, placé sous l’égide des lignes de Michaux, Simone Pellegrini rappelle comment, volontairement excommunié dans son royaume obscur, il élabore, à partir d’une matière princeps tragique, un espace-temps de création. Là, dans le désordre de rouleaux, fragments, déchirures, pigments et carbone sédimentés, il expérimente, dans les coins du cloître d’une bibliothèque mentale, une oeuvre d’allure pariétale chaque jour élancée sur la feuille à l’heure crépusculaire.
17H
PERFORMANCE,CONFÉRENCE
Catherine Ursin s’engage, agit, crée et évolue sans frontière entre sa pratique de plasticienne et de performeuse. Sa peinture est action.
Traversée éphémère, tel un rituel sans âge, la performance Allez-vous en, vous n’avez pas de couleurs ! se déploie le temps d’un souffle.
L’artiste va ici jusqu’au bout de son geste pictural, quitte à se fondre dans son oeuvre, dans un mouvement de transformation perpétuelle.
Cécile Cunin, historienne de l’art et conférencière, prolonge l’expérience par une analyse et des réflexions sur la création artistique comme lieu de métamorphose du corps et d’émancipation vis-à-vis des assignations de genre.
Cécile Cunin est doctorante en histoire de l’art à l’Université Rennes 2. Ses recherches, menées sous la direction d’Elvan Zabunyan et Baptiste Brun, portent sur des oeuvres réalisées en milieu psychiatrique au milieu du XXe siècle, étudiées au prisme du concept de performativité du genre.
*Aloïse Corbaz