Insensibilités

Performance Rencontre
Samedi 3 février 2024
19h30

〓 Tarif 〓
Entrée libre

Événement Facebook

En partenariat avec la revue Sensibilités. Histoire, critique & sciences sociales, les artistes et curatrices Caroline Bravo et Sandrine Follère programment une soirée Rencontres & Performances au titre éponyme du 11e numéro de la revue : Insensibilités.

Une façon de rappeler à quel point le geste, la création ne peuvent se soustraire d’une démarche de réflexion, de critique et d’analyse de la société qui nous entoure.
À un moment où l’actualité ne cesse de se tendre, les thématiques abordées par les artistes et les auteur·ices réunies sous le titre Insensibilités représentent une forme d’interrogation particulièrement bienvenue.

L’historienne Anouche Kunth, chargée de recherche au CNRS, membre du comité rédactionnel de la revue, présentera le nouveau numéro de la revue ainsi que son ouvrage Au bord de l’effacement (Éditions La Découverte).

Avec des performances de Nour Awada, Caroline Bravo, Sandrine Follère, Julie Genelin :

  • Nour Awada : Moi Je, ou l’espèce fabulatrice
  • Caroline Bravo : La porte
  • Sandrine Follère : Novem
  • Julie Genelin : L’image manquante
  • ⁠Performance collective : Expirer


Anesthésie, indifférence, indolence, désintérêt, impassibilité, imperméabilité, inhumanité, enfouissement, effacement, disparition, hors-champ.


En collaboration avec les éditions Anamosa et la Station expérimentale d’Art contemporain, porté par l’association OOps! a.c.c., œuvrant pour le soutien à l’art contemporain & la culture.

STATION EXPÉRIMENTALE D’ART CONTEMPORAIN

Incubateur de projets artistiques (expositions – rencontres & signatures – performances – workshops) impulsés par les artistes et commissaires d’exposition Caroline Bravo & Sandrine Follère.
+ d’infos : https://stationexperimentale.com/

LABORATOIRE DES ARTS DE LA PERFORMANCE

Le LAP, qui regroupe à ce jour plus de 90 artistes internationaux, est un espace de recherche collective dédié exclusivement à la performance. Fondé en 2018 et dirigé par Nour Awada, le LAP organise des sessions de résidence dans des centres d’art partenaires.
+ d’infos : www.lap-performance.com

Insensibilités / Revue Sensibilités ; Histoire, critique & sciences sociales, n°11, Éditions Anamosa

La revue aborde dans ce présent numéro l’absence de sensation, l’atonie, l’apathie, l’indifférence, les flat affects ou la recherche d’une froide rationalité. Et ce monde du manque se révèle, étonnamment, un monde en plein. La montée de l’indifférence dans des sociétés qui paraissaient pourtant avoir développé une singulière faculté à s’émouvoir à distance n’est évidemment pas occultée (…) à la sidération émue des premiers temps, succédait presque chaque fois un désintérêt croissant face à la banalisation de ces images de souffrance humaine.

+ d’infos : www.anamosa.fr/livre/insensibilites

© Revue Sensibilités, Anamosa

Au bord de l’effacement – Sur les pas d’exilés arméniens dans l’entre-deux guerres / Anouche Kunth, Éditions La Découverte

Nom, prénom, date et lieu de naissance : trop peu de mots, sur ces certificats administratifs, pour écrire l’histoire de chaque personne épinglée à son état civil, enfoncée dans le sillon de ses empreintes digitales. À mieux les regarder cependant, ces documents d’identité portent les marques de bifurcations multiples, de ruptures radicales survenues dans les trajectoires d’Arméniens originaires de l’Empire ottoman et réfugiés en France au lendemain de la Première Guerre mondiale. La paix, en effet, n’a pas permis aux survivants du génocide (1915-1916) de retourner vivre en Turquie. Le travail d’Anouche Kunth, d’une rare délicatesse, conjure la violence de l’effacement.

Prix Augustin-Thierry 2023 des Rendez-vous de l’Histoire de Blois & Sélection Essais prix Médicis 2023.

Anouche Kunth est historienne, chargée de recherche au CNRS (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux, EHESS). Elle codirige la revue Sensibilités. Histoire, critique et sciences sociales et a publié Exils arméniens. Du Caucase à Paris (1920-1945), (Belin, 2016).

+ d’infos : www.editionsladecouverte.fr/au_bord_de_l_effacement-9782348057908

© Birgit Brendgen

Caroline Bravo

Caroline Bravo est une artiste transdisciplinaire (performance, installation, écriture, comédie, danse, photographie) et commissaire d’exposition. Elle vit et travaille à Paris. Elle questionne au travers de ses œuvres l’actualité sociétale, le féminin et ses représentations multiples, la notion d’altérité, l’inconscient collectif. Parmi ses thématiques récurrentes, on relève aussi un dialogue complexe entre sacré et profane, […]
Caroline Bravo

Caroline Bravo est une artiste transdisciplinaire (performance, installation, écriture, comédie, danse, photographie) et commissaire d’exposition. Elle vit et travaille à Paris. Elle questionne au travers de ses œuvres l’actualité sociétale, le féminin et ses représentations multiples, la notion d’altérité, l’inconscient collectif. Parmi ses thématiques récurrentes, on relève aussi un dialogue complexe entre sacré et profane, ainsi qu’une certaine quête introspective. Ses créations protéiformes revêtent une forte empreinte onirique avec en fil de trame un dualisme pulsions de vie- pulsions de mort. Titulaire d’une maîtrise d’Ethnologie, Anthropologie, Sciences des religions (“mythologies populaires” & “ethnopsychiatrie”) alliée à une solide formation artistique, il ressort de son travail une approche juxtaposant pratique artistique transversale et sciences sociales.


Ancienne collaboratrice de Jack Lang, elle œuvre depuis des années dans les secteurs des arts, de la culture et des médias. Elle est membre-chercheur du Laboratoire des Arts de la Performance (L.A.P.) depuis sa création en 2018 par l’artiste Nour Awada, qui regroupe à ce jour
plus de 90 artistes internationaux.

L’artiste a récemment été en résidence avec le LAP au Centre d’art Mains d’œuvres, au CAC La Traverse, à la Galerie Michel Journiac. Elle a performé dernièrement – en plus des lieux cités précédemment – au Générateur, au 59 Rivoli, au Palais de Tokyo…

Site internet : https://www.carolinebravo.com/

Nour Awada

Née en 1985 à Beyrouth, Nour Awada vit et travaille entre Rome (IT) et Paris (FR). Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2012, elle fonde le LAP – Laboratoire des Arts de la Performance – en 2018, et cofonde en 2020 avec Emilie McDermott le projet de recherche [Re]production, une étude […]
Nour Awada

Née en 1985 à Beyrouth, Nour Awada vit et travaille entre Rome (IT) et Paris (FR). Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2012, elle fonde le LAP – Laboratoire des Arts de la Performance – en 2018, et cofonde en 2020 avec Emilie McDermott le projet de recherche [Re]production, une étude sur l’impact de la maternité sur la carrière professionnelle des femmes artistes en France.

Lauréate de l’Aide à la Création 2021 Drac Ile-de-France, du Prix International Françoise pour l’Œuvre Contemporaine 2018, du Prix Icart 2015 et du Prix François Schneider 2012, ses œuvres ont été présentées au public en France et à l’étranger, notamment à la Fondation François Schneider, la Fondation Francès, Mains d’Œuvres, le Palais de Tokyo, la Fondation Lafayette Anticipations, l’Institut Français de Milan et La Triennale Internationale d’Istanbul.

Site internet : https://www.nourawada.com/

Sandrine Follère

Artiste sculpteur, plasticienne et dessinatrice, le travail de Sandrine Follère porte essentiellement sur la notion du sujet s’inscrivant dans le lieu premier qu’est l’espace habité de son corps questionnant sa forme, son origine, ses géographies intimes, ses mémoires et ses limites. La ligne figurative du corps/mémoire représente un point de départ; donne une direction, un […]
Sandrine Follère

Artiste sculpteur, plasticienne et dessinatrice, le travail de Sandrine Follère porte essentiellement sur la notion du sujet s’inscrivant dans le lieu premier qu’est l’espace habité de son corps questionnant sa forme, son origine, ses géographies intimes, ses mémoires et ses limites. La ligne figurative du corps/mémoire représente un point de départ; donne une direction, un contour et inscrit la forme dans une continuité réflexive. Des lignes/fils/méridiens organiques, relient les éléments constitutifs du corps, ouvrent des espaces géométriques et créent une nouvelle géographie redéfinissant ainsi le corps en une représentation symbolique inscrite dans un espace visuel défini par les limites du trait qui en rectifie l’organisation, le sens.

Sa réflexion actuelle porte sur le sens de la lignée des femmes, la mémoire matricielle, la transmission, inscrites dans une culture personnelle, familiale et intergénérationnelle. Sandrine Follère est issue d’une transmission s’inscrivant dans le courant de l’école de la sculpture figurative indépendante née avec Rodin, Bourdelle et Maillol et dont la lignée est riche de plusieurs générations de sculpteurs.

Elle vit et travaille à Toulouse depuis 2005. Elle enseigne les arts plastiques à son atelier et à l’ISAE dans le cadre de la formation Arts et Cultures de Supaero.

Site internet : https://sandrinefollere.com/

Julie Genelin

Julie Genelin vit et travaille à Argenteuil. Elle questionne le rapport au temps de nos sociétés à travers ses installations, ses performances et ses éditions d’objets. Cette quête se reflète dans son travail depuis l’obtention de son diplôme des Beaux-Arts de Paris en 2006. Par-delà son parcours individuel de résidences de création et d’expositions, elle […]
Julie Genelin

Julie Genelin vit et travaille à Argenteuil. Elle questionne le rapport au temps de nos sociétés à travers ses installations, ses performances et ses éditions d’objets. Cette quête se reflète dans son travail depuis l’obtention de son diplôme des Beaux-Arts de Paris en 2006. Par-delà son parcours individuel de résidences de création et d’expositions, elle fédère autour d’elle une dynamique qui l’a amenée à créer, en partenariat avec d’autres artistes, deux associations : Celeste, fondée en 2005 à Pékin, qui organise des expositions et des résidences jusqu’en 2012, et le Cercle Chromatique, qui réunit des alumni des beaux-arts de Paris depuis 2017.

Titulaire d’un DEA en études germaniques, Julie Genelin est aussi traversée par la question du langage. Cette réflexion prend chez elle une forme plastique. Sa pratique artistique et plus particulièrement les deux directions, le temps et le langage, qui la structurent, s’exprime également à travers sa volonté de transmettre qu’elle vit en enseignant à Via Ferrata, Beaux-Arts de Paris, depuis 2016. Elle a rejoint le LAP en 2018.

Site internet : https://beauxartsparis.fr/fr/professeur/genelin